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Le piratage logiciel est un des sujets les plus débattus dans l’industrie. Aucun pays n’y fait exception, mais l’ampleur du phénomène peut être très variable. Microsoft, par la voix de son directeur de recherche Craig Mundie, s’est exprimée récemment sur le sujet.

La firme s’est notamment attardée sur le cas de l’Asie. Selon Mundie, l’entreprise est réaliste quant au combat qui l’attend contre le piratage dans les grandes économies émergentes. Il précise même que ce combat pourrait bien prendre plusieurs décennies, sans toutefois connaître de véritable fin. Les efforts ne pourront pas venir que du seul éditeur, et les pays devront eux-mêmes participer à la chasse.

Des progrès ont été faits sur les dernières années. En Chine par exemple, le taux moyen de piratage est passé de 94 à 82 % en quatre ans. Certes, une baisse de douze points est conséquente, mais un taux de piratage de 82 % reste bien entendu énorme. Selon Microsoft, l’un des principaux problèmes est que chaque pays dispose souvent d’une ou plusieurs lois sur le sujet, quelques-uns possèdent un organe de régulation, mais bien peu ont à leur disposition une force d’action.

Les résultats chinois ont par exemple pu être obtenus parce que la Chine s’investit réellement dans la lutte contre le piratage. Il faut bien dire que la Chine est constamment pointée du doigt sur ce secteur, les rues fourmillant de vendeurs et de boutiques qui proposent des CD et DVD piratés à des tarifs tellement bas qu’il est difficile pour les entreprises du secteur logiciel de vendre leurs produits. Microsoft avait décidé d’ailleurs de diviser par trois le prix de Vista dans le pays.

Le thème est revenu en force récemment lors d’une conférence qui s’est tenue en juin, le Doha Development Round. Étaient réunis 21 pays asiatiques qui ont discuté globalement de la liberté du commerce entre les nations, et l’atténuation des taxes. Le marché asiatique est actuellement visé par de très nombreuses entreprises, en particulier du secteur informatique, mais ces dernières estiment que le piratage rampant mine une partie de leurs efforts.

On peut toutefois considérer que l’évolution du marché logiciel pourrait diminuer d’elle-même le piratage, car une bonne partie des acteurs du secteur s’orientent graduellement vers les services web et les applications distantes.

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