artistes américains moins effarouchés par le P2P

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artistes américains moins effarouchés par le P2P

Messagepar Dell » 20 Mai 2004 19:55

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Les artistes américains moins effarouchés par le P2P que les maisons de disques

Les résultats d’un sondage en ligne sur les effets du peer-to-peer, mené par le cabinet Pew Internet auprès de 2.700 artistes aux Etats-Unis, ont de quoi surprendre. Et prendre à contre-pieds les arguments des majors.

Les résultats d'un sondage en ligne présentés début mai par le cabinet américain Pew Internet & American Life (PI & AL), lors du sommet Future of Music Policy aux États-Unis, suscite de nombreuses polémiques. Et pour cause: cette étude donne la parole à 2.755 artistes – musiciens, auteurs et compositeurs –, qui semblent pour beaucoup d'entre eux s'accommoder fort bien du phénomène du peer-to-peer (P2P).

PI & AL prend la précaution d'avertir le lecteur (reproduite ici au format PDF - 219 Ko) que le panel des artistes à y avoir répondu n'est pas nécessairement représentatif; d'abord parce que le sondage s'est effectué sur son site web. Les résultats présentés n'en sont pas moins surprenants.
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Ils sont par exemple 35% à considérer que l'échange de fichiers musicaux entre particuliers, via les réseaux P2P, a eu un effet positif sur leur carrière. 37% n'enregistrent aucun effet, et seulement 5% font état d'un effet négatif. Plus inhabituel, 21% considèrent qu'il en résulte pour eux une augmentation de leurs ventes de disques, contre 5% qui font état d'une baisse. Et 34% disent n'enregistrer aucun effet négatif de ce point de vue.

Ils sont également une proportion significative à estimer que l'échange de fichiers a contribué à augmenter le nombre de passages de leurs titres en radio (19%), et celui des entrées payantes à leurs concerts (30%). Un bon tiers des artistes interrogés considère néanmoins que l'échange de fichiers constitue une menace sérieuse pour l'industrie de la musique, contre un autre tiers qui l'estime mineure.

Une certaine schizophrénie à l'égard du peer-to-peer

C'est le signe qu'une certaine forme de schizophrénie règne dans l'esprit des artistes à l'égard du P2P, renforcé par le fait que la moitié de ceux qui ont répondu au questionnaire se dit dérangée à l'idée qu'on distribue leur musique en ligne sans leur autorisation. Alors que 37% n'y voient pas d'inconvénient. Cela dit, ils ne sont que 28% à avoir été confrontés au problème. Enfin, autre symptôme de schizophrénie: 35% considèrent que le peer-to-peer peut avoir à la fois un impact négatif et un impact positif pour les artistes.

Quoi qu'il en soit, la majorité des artistes, en particulier aux Etats-Unis, vit surtout de la scène et est moins sensible que les maisons de disques à la baisse des ventes de CD. Par ailleurs, une autre étude universitaire publiée en février 2004
("Do Artists Benefit from Online Music Sharing?") par des chercheurs du Connecticut, met en avant le fait que la baisse du coût du sampling sur les réseaux P2P (téléchargement à des fins de préécoute et de découverte) encourage non seulement la découverte d'artistes inconnus, mais également l'achat de leurs disques. En revanche, elle menace la domination du marché par les superstars et, par conséquent, remet en cause la logique marketing des majors. Ce qui serait susceptible de créer un véritable schisme dans la communauté artistique, entre les cent plus grandes grandes vedettes et les autres.

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Messagepar bretzelman » 20 Mai 2004 20:29

On pourrait diviser le monde musical en deux groupes:

- Les vrais artistes:
Ils vivent pour faire de la musique. Ils créent leurs oeuvres eux même, ils ont commencé au bas de l'échelle en chantant dans leurs écoles, dans des concerts locaux, puis ont commencés a tourner un peu dans le pays et se sont forgés une réputation par leur talent. La vente de disque est une activité presque acessoire pour eux car ils passent la majeur partie de leur temps a faire des concerts, ce qui leur rapporte un revenu. Certes modeste, mais en ajoutant les produits dérivés (t-shirt, pins, string a l'effigie du groupe etc), ils peuvent se maintenir en vie. Ce genre d'artiste n'obéis a aucune demande marketing et n'est donc pas esclave de la mode. Le fait que cette catégorie d'artiste n'ait pas a assurer son revenu par la vente des disques fait qu'il peut sans autres les distribuer sur internet. Il y gagnera très vite en renommée et assurera la vente des tickets de ses concerts sans aucune campagne marketing.

de l'autre côté:
- Les "faux" artistes:
Ce sont ceux que l'on a fabriqué de toutes pièces pour répondre a une demande momentanée. On les selectionne par casting la plupart des fois (il n'y a pas que pour la télé réalité qu'on fait des castings). Ils n'ont aucune aptitude créative et se contentent de chanter des reprises ou des chansons que l'on fait composer pour eux a des ""auteurs"". Ils ne conaissent rien a la musique alors on leur met un orchestre d'illustres inconnus qui changent presque toutes les semaines. Leur vie ""artistique"" commence par la sortie de leur disque. On le pulvérise en tête des charts a gros coups de publicité, de coûteuse propagande, de passages sur les radios jeunes etc. Le talent n'a aucune influence dans le court terme car l'argent est là pour gonfler artificiellement la renommée de l'artiste a promouvoir. Vu que l'artiste est là uniquement pour combler une demande du marché, une fois cette demande comblée, il disparaît et se retrouve a devoir faire de l'animation de supermarché après 4-5 ans.

C'est ma vision du monde musical. Ca peut paraître méchant pour les 10-13 ans, mais j'ai l'impression que le second groupe est plus un parasite qu'autre chose et qu'il faut le faire disparaître. Faire disparaître cette catégorie implique également de faire disparaître ces intermédiaires qui fabriquent toute la valeur artificielle de l'"oeuvre" comme les maisons de disque, les agents marketing, les agences de pub etc. Ce sont tous ces intermédiaires qui font exploser le prix des disques que nous achetons alors que l'important a nos yeux est le contenu du disque.

Donc si c'est les maisons de disques qui se sentent lésées par le P2P, c'est bien fait pour leur geules. Ce sont un peu les nobles de notre époque et les artistes les roturiers.
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Messagepar Revjones » 20 Mai 2004 20:45

Le fait que cette catégorie d'artiste n'ait pas a assurer son revenu par la vente des disques fait qu'il peut sans autres les distribuer sur internet.


Je crois qu'il n'est pas inutile de préciser qu'il y en a aussi énormément (et pas des moins connus), qui ont parallèlement une activité professionnelle en dehors de la musique.
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