GENEVE, 15 nov (AFP)
Escroquerie au loto : plainte via internet pour les 15.000 victimes
Les 10.000 à 15.000 victimes de l'escroc du loto français arrêté en Suisse peuvent désormais se faire connaître via l'internet auprès de la justice helvétique, qui cherche à canaliser cette affaire record, a annoncé lundi le juge d'instruction chargé de l'affaire.
Afin de faire face à l'afflux prévisible des plaintes, la justice suisse a pour la première fois créé une page internet spéciale pour permettre aux personnes lésées de se manifester, a déclaré à l'AFP le juge Jean Treccani.
Dans l'hypothèse où 10.000 personnes déposeraient une plainte, "on s'épargnerait 1.000 heures de travail", a expliqué le juge d'instruction du canton de Vaud (ouest), où un tel nombre de plaignants n'a jamais été enregistré dans les annales.
Pour réduire les risques de piratage informatique, l'adresse internet du tribunal chargé de l'affaire n'a pas été dévoilée. Les victimes doivent prendre contact avec la Française des Jeux (FDJ) qui la leur communiquera.
Sur cette page, les plaignants pourront trouver des informations sur la procédure judiciaire à suivre. Le tribunal pourra ainsi évaluer rapidement le nombre des plaignants ainsi que le total des sommes en cause. Les plaignants devront cependant envoyer une lettre pour que leur plainte soit retenue.
La procédure judiciaire fait suite à l'inculpation, annoncée au début du mois, d'un Suisse âgé de 38 ans. L'homme, arrêté près de Lausanne, est accusé d'être à l'origine de la plus grosse escroquerie au loto français.
L'escroquerie, qui s'est étalée sur la période allant de 1999 à 2004, porte sur plusieurs millions d'euros, selon la FDJ.
Se présentant comme "Pr Simon", ou encore "Pr Legrand", le malfaiteur se disait expert en calcul de probabilités, et envoyait chaque jour sur le territoire français plusieurs centaines de courriers électroniques dans lesquels il vantait sa recette infaillible pour gagner au loto, en échange d'un chèque de 125 euros.
Selon le juge Trecanni, l'inculpé a envoyé à chaque "campagne" publicitaire entre 15.000 et 120.000 messages électroniques. "Sur un an, on peut imaginer qu'il en a envoyé 200.000, 300.000 ou 400.000", a-t-il estimé.
Mais seule une partie des victimes devrait se manifester. "Comme les sommes s'échelonnent entre 125 et 1.000 euros, il est probable que seules les personnes qui ont perdu les plus gros montants déposent une plainte", a pronostiqué le magistrat.
La suite de la procédure risque de poser des problèmes à la cour, qui pourrait siéger à Lausanne ou dans la ville voisine de Vevey.
"On attend d'un plaignant qu'il vienne sur place", a souligné le juge, tout en soulignant que "c'est déjà tout un problème quand cent personnes veulent assister à une audience".
Une solution pour les plaignants pourrait consister à s'organiser en association avec un seul avocat pour les défendre. Cela pourrait leur économiser des frais de voyage en Suisse qui pourraient rapidement dépasser les sommes qu'ils se sont fait subtiliser.
Les plaignants devraient pouvoir facilement apporter la preuve de la malversation, les chèques ayant été encaissés par l'escroc, qui avait ouvert une boîte postale au Royaume-Uni.
Dès 1999, la FDJ avait été avisée des agissements de l'escroc par une trentaine de personnes abusées, et elle avait déposé une plainte devant le tribunal de Nanterre (région parisienne). Identifié, mais en fuite, l'escroc fut condamné à 4 ans de prison ferme, et il fit l'objet d'un mandat d'arrêt international.
Interpellé alors qu'il prônait sa recette infaillible pour remporter des gains importants à la nouvelle loterie européenne Euro-Millions, il a été incarcéré à la prison de Bois-Mermet (Suisse).
http://www.courrierinternational.com/AF ... 0.n3f0xobl
La méthode «à coup sûr» du professeur Simon et alias
Nicolas Merckling
Pour appâter ses victimes, toutes françaises, le Vaudois inculpé d'escroquerie a envoyé, entre 1999 et 2004, des centaines de milliers de lettres depuis la Suisse. Il se faisait passer pour un éminent mathématicien, expert en calcul des probabilités.
Sous divers pseudonymes – professeur Simon, Leblanc ou Balaban – il prétendait avoir inventé une méthode permettant de gagner «à coup sûr une véritable fortune au Loto français». Il affirmait agir avec l'assentiment de la Française des Jeux.
Les personnes intéressées par sa méthode devaient écrire à la société Systématiques basée en Angleterre. Un second courrier leur parvenait dans lequel le pseudo-professeur expliquait qu'il jouerait à leur place et que les gains leur seraient reversés intégralement. Il réclamait entre 125 à 1000 euros pour ouvrir un dossier et pour miser sur les six numéros gagnants.
En tout, 10 000 et 15 000 joueurs lui auraient confié quelque 10 millions de francs. Une fois l'argent encaissé, il leur écrivait pour leur annoncer qu'ils avaient gagné. Mais pour récupérer leurs gains, les parieurs devaient encore verser une somme pour frais de dossier. L'argent alimentait le compte en banque du Vaudois. Jusqu'à ce que son banquier le dénonce au bureau du blanchiment.
http://www.google.fr/search?q=cache:sZKkrqFEMEwJ:www.letemps.ch/template/regions.asp%3Fpage%3D7%26article%3D145256+escroquerie+loto+suisse&hl=fr&lr=lang_fr%20target=nw
Autre lien:
http://www.google.fr/search?q=cache:_4ThsuJ3WHAJ:www.leparisien.com/home/info/faitsdivers/article.htm%3Farticleid%3D241182237+escroquerie+loto+suisse&hl=fr%20target=nw