par PhilFree » 12 Juin 2005 17:30
Bien avant d'être célèbre pour son chocolat, la Suisse était célèbre pour ces mercenaires.
Les rois de France avait pour garde les cent suisses.
La compagnie des cent-suisses puisait ses origines dans les cinq cents premiers Suisses introduits en France par Jean d' Anjou, duc de Calabre, au début de la guerre contre le roi Louis Xl. Ce dernier, ayant pu apprécier la valeur de ces mercenaires, en accueillit six mille dans son armée en 1478.
Les Suisses avaient créé une sorte de "bureau d'émigration", destiné à canaliser et à discipliner l'ardeur guerrière d'une jeunesse qui ne trouvait pas de meilleur exutoire aux conditions de vie médiocres de son pays.
Les traités d'alliance signés avec les grandes puissances s'assortissaient de clause militaires, dans lesquels le " Corps helvétique " fournissait les troupes désirées, en échange d'importants avantages commerciaux.
Il faut toutefois attendre le règne de Charles VIII pour voir naître la compagnie des cent-suisses.
Au cours des cérémonies, ils entouraient le carrosse royal, et leur capitaine, qui portait un costume extrêmement riche pour les circonstances solennelles, marchait toujours devant le souverain.
Armés de la hallebarde et vêtus en temps normal de leur riche habit bleu et rouge à la livrée du roi, les cent-suisses revêtirent, en 1771, un uniforme de campagne plus apte aux exercices guerriers.
Sur leur hoqueton, on pouvait voir une massue semblable à celle d'Hercule avec la devise:
Erît haec quo que cognita monstrîs,
c'est-à-dire " Cette massue aussi sera connue des monstres ".
Les cent-suisses se firent tailler en pièce par la populace pour défendre Louis XVI et sa famille lors de la révolution française.
Mais c'est le général Cambronne, commandant la garde impériale de Napoléon, qui beaucoup plus tard répondra à un général anglais qui lui demandait sa rédition, la fameuse phrase:
La Garde meurt mais ne se rend pas.