par phanou » 11 Nov 2004 16:06
Nuit noire sur le foret, les branches ne sont pas visible et en profitent pour le giffler dès qu'il est à portée. "La foret entière s'est liguée contre moi" pense-t-il entre deux respirations. Son souffle est court, il transpire à grosses gouttes. "Ils sont là, derriere moi". Il panique. "Je suis perdu. Une aide, une personne, n'importe quoi. Mon Dieu! Qu'est ce je voudrais que tu sois là" Il n'y avais jamais cru auparavant, mais là il ne doute plus. Il sait! "Mais vraiment, j'aurai préféré ne pas savoir, jamais!!!"
Sssschouff, une gosse branche l'atteint en plein front. Il se retrouve par terre à moitié inconscient. Sa tete lui fait un mal de chien. Mais il doit se relever. Meme la lune ne l'aide pas. "Ils la contrôlent surement.". Les arbres dessinent ces mobstres que l'on met des années à détruire, ceux de l'époque où, tout gamin, on n'avouait pas que l'on redoutait de passer dans une foret parceque les branches étaient de longs bras et les troncs laissent découvrir leurs bouches, béantes, pretent à vous dévorer... "C'est ton imagination" disait mon père. Foutaise! "Moi je l'ai vu, et je veux m'enfuir!!!!..." Là-bas, une lumière! Sauvé.........
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"J'étais en balade, c'est drôle parce que je n'aime pas spécialement me balader. Enfi je veux dire que je ne me balade pas souvent, ce n'est pas mon passe temps préféré. Je suis expert- comptable, je travaille énormement". Il sentait qu'il était sur la défensive. Il regardait les personnes qui l'entouraient: Il y avait les policiers qui avaient été appelés par les habitants de la chaumière dans laquelle il avait trouvé refuge. Il y avait aussi le médecin qui était occupé à soigner la bosse qui lui donnait un mal de crâne étourdissant. Il y aussi les habitants eux-même: l'homme fumait sa pipe en fixant l'inconnu. Son regard était percant, il triturait le bout de sa moustache et avait un petit sourire, aussi énigmatique que malsain, du moins c'est comme ça qu'il le ressentait. La femme était en train de terminer sa vaiselle, comme si de rien n'était. Il continua son histoire: "Donc je marchais dans cette foret que je ne connaissais pas et pris d'un coup de fatigue, je décidais de m'allonger sur l'herbe et sur la mousse. Je crois que je me suis endormi. Et puis j'ai senti qu'on me tapais sur le genou, comme pour me reveiller.
"Comme elle est fini la pause, y faudrait-y qu on cause!" La voix était cassante et fluètte en meme temps, comme dans le rèves quoi. Mais ce n'etait pas un rève. Il était là, sur mon genou, d'une taille de 10 cm, tout vert, des oreilles pointues qui pendaient légèrement. Il étaiot poilu, le bout des poils gris, il avait un espèce de maillot fait de lierre et d'écorce de bois. Il me frappajuste entre la rotule et le menisque, ce petit endroit qui fais extremement mal quand un coup sec y est porté. "Se lever y-va-t-y-faire?? Ou que je dois lui montrer ma colère?" Et à ce moment là ses yeux se transformèrent en flammes".
A cette seul pensée, son corp tout entier frémi. Il regarda à nouveau l'assistance. Que pense t- il de moi? Les policiers prenaient note de sa déposistion, le medecin avait fini le bandage mais avait décidé de rester pour écouter la fin de l'histoire. L'homme à la moustache se leva, quitta la pièce et revint avec des verres et une bouteille d'alcool de fabrication maison. L'inconnu vida son verre d'un trait, voulu vider le deuxieme de la meme manieremais se retint. pas la peine de passer pour un alcolique. Son hôte le fixait toujours en triturant sa moustache, mais on sourire etait plus amical. "Bois un coup, garcon, ca te f'ra du bien". Il eut un mouvement de recul, le verre du condammé fut la phrase qui lui vint en tete...
"Veuillez continuer s'il vous plait monsieur...heu...Kortenberg," dit le policier en relisant ses notes. Kortenberg repris son histoire: " J'ai que donc un nom qui ma plait, et Trollutz il est" me dis le gnome sur mon genou. "Que quand ton âme je la recois, alors ce que tu veux tu l'aura..." Ce petit lutin des bois, ce drole de machin vert voulais faire un pacte avec moi, il voulait prendre mon ame et m'offrir la réalisation de mes désirs. J'allais bientot me reveiller, pensais- je. "Dans tes pensées que je lis, et moi pas encore je suis parti!" me repondis- t il avant de frapper un grand coup sur le genou. J'hurlais, je le chassais d'un revers de la main et il valsa à terre. "Toi que maintenant je vais faire souffrir, es tu pas déjà à courir??" Et j'ai vu la terre s'ouvrir, des nuages de souffres s'élever, des btes venues droit de l'enfer en sont sortis, des chiens- loups, des squelettes avec des lambeaux de chairs, mais qui n'avaient plus rien pour l'aspect humain, des oiseaux de feu avec des langues de serpents, des scorpions de la taille d'un chien. J'ai couru, couru, couru, jusqu'à apercevoir cette maison..."
Kortenberg éclata en sanglot. La piece était silencieuse, seul les renifflements de l'homme en pleurs qui essaye de se calmer était audible. Le policier le plus haut gradé pris la parole: "Monsieur Kortenberg, permettez vous au médecin d'examiner votre genou, voir s'il y a des traces de coup?". S'il ne me crois pas, il n'en laisse rien paraitre, j'ai de la chance de tomber sur un professionel!. Kortenberg releva son pantalon. Le médecin déclara ne rien voir. Kortenberg regarda son genou, et vit de petites marques. "Si, regardez, là !!". Il sentit la peur revenir. Le policier se pencha, regarda son genou, puis planta son regard dans le sien "Avez vous l'habitude de boire, monsieur Kortenberg?" Kortenberg se sentit craquer....
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"Je ne suis pas fou, je ne suis pas fou". La voix de Kortenberg résonna longtemps apres le départ de l'ambulance qui l'emmenais vers l'asile le plus proche. Le haut gradé regarda les gyrophares disparaitre dans la nuit avant de rentrer dans la maison.
-"Un p'tit verre chef?"
-"C'est pas de refus Albert." fit le haut gradé. "Pauvre type, encore un qui finira avec une camisole".
- "Hé oui, y vas s'peter les ongles sur la porte en acier et perdre sa voix à force de geuler", rigola Albert.
- "N'empeche, fit le chef, as t on bien raison? Peut etre il y a quelque chose d'autre à faire que..."
- "hooo hooo, le coupa Albert, tu veux te mettre Trollutz à dos? Moi non. Toi aussi tu as vu de quoi il était capable."
- "T'as raison, Albert, t'as raison. Bon, j'y vais, je dois encore signer les papiers d'internement de Kortenberg. Puis j'irai quand meme voir le troll. On ne va pas tout le temps enfermer les gens juste pour le protéger..." Il se leva et pris son chapeau.
- "Sois prudent chef" lui conseilla Albert en rebouchant sa bouteille d'alcool maison.......
A force de disperser notre savoir au vent, le vent finira par être plus sage que nous... (Phanou)
"Les citations trouvées sur Internet ne sont pas toujours précises - Abraham Lincoln"