comment prendriez-vous cette nouvelle ?
tribune de genève a écrit:Deux élèves autorisés à réintégrer la Gradelle
Suite à l’agression d’une enseignante, trois jeunes avaient été exclus durant plus d’un mois de leur Cycle.
laurence bézaguet
Publié le 05 avril 2005
Suite à l'agression d'une enseignante, le 17 février dernier, trois élèves du Cycle d'orientation de la Gradelle ont été expulsés entre 30 et 35 jours (nos éditions des 22 et 23 février).
Deux d'entre eux ont finalement pu réintégrer leur établissement scolaire. «Nous avons pris ces décisions après des entretiens en présence des élèves, de leurs familles et de membres de la direction de la Gradelle», informe Frédéric Wittwer, secrétaire général du Département de l'instruction publique (DIP). «Le but de telles rencontres est d'évaluer les conditions et les engagements en vue d'une réintégration, après la période d'expulsion.» Frédéric Wittwer précise que les jeunes doivent préalablement reconnaître les faits et s'excuser: «Cette démarche éducative est toujours demandée par le DIP.»
Quant à la situation du troisième jeune, elle reste pour l'heure en suspens. «L'examen d'une éventuelle réintégration est en cours», relève le secrétaire général du DIP. La juge des mineurs, qui s'occupe du dossier de cet élève âgé de plus de 15 ans, renchérit: «Nous étudions actuellement la meilleure solution possible pour lui permettre de rebondir.» Une chose est sûre: ce jeune n'a pas été inculpé d'agression. «L'enquête n'a pas démontré qu'il a eu un rôle dans l'agression de l'enseignante», poursuit la juge du Tribunal de la jeunesse. «Il était simplement dans les parages. Son exclusion est due à des problèmes disciplinaires d'ordre plus général.»
Sanction la plus grave
Pour rappel, l'enseignante agressée était intervenue à la sortie des classes pour protéger un élève menacé par une quinzaine de jeunes. Ayant reçu en pleine tête un sac rempli de livres, la jeune femme a été victime d'un traumatisme crânien. Après avoir volé à son secours, un autre enseignant avait de son côté été bousculé et menacé. Les deux collègues ont déposé plainte pour violences verbale et physique auprès de la Brigade des mineurs.
Immédiatement informé des faits par la direction de la Gradelle, Charles Beer, patron du DIP, a décidé de prononcer la sanction la plus grave (plus d'un mois d'expulsion) à l'encontre des élèves incriminés dans cette affaire, tout en précisant «qu'ils ne seraient pas livrés à la rue et qu'ils bénéficieraient d'un encadrement pédagogique». Six semaines après les faits, Frédéric Wittwer explique: «Au-delà des sanctions, il nous importait surtout de garantir le suivi scolaire des élèves. Celui-ci a été effectué par des maîtres de la Gradelle en dehors de l'établissement. En partie au domicile des jeunes, mais aussi dans deux centres de loisirs.» Et de souligner également «le suivi plus personnel assuré à chacun par un conseiller social de la Gradelle et la possibilité de bénéficier d'un soutien psychologique. Une famille a ainsi profité de l'apport d'une conseillère d'orientation professionnelle.» L'encadrement doit se poursuivre au-delà de la période de sanction pour les deux élèves qui ont réintégré le Cycle de la Gradelle, conclut le secrétaire général du DIP.
Edipresse Publications SA, tous droits de reproduction et de diffusion réservés.
n'auriez-vous pas l'impression que l'on se fout de vous ?!
et une exclusion d'un mois, est-ce vraiment une énormmmmme sanction ?! n'est-ce pas au contraire une mauvaise idée ?