j'aime / j'aime pas ...

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j'aime / j'aime pas ...

Messagepar NEXUS6 » 20 Oct 2003 17:18

"Oh j'aime pas les étalages des boucheries, beh ! Non moi c'que j'aime c'est heu...

J'sais pas... Ah si tiens par exemple, un truc que j'aime : ouvrir un livre plusieurs mois après les vacances et puis r'trouver du sable entre les pages. Ouais ! Et puis j'aime bien: faire une seule bouchée des jaunes d'oeuf sur l'plat... Manger l'jambon à même le papier...

Croquer les oreilles des p'tits beurres. J'aime heu... r'monter mes chaussettes, et pisser sous la douche...

Par contre heu... J'aime pas m'arracher les poils du nez !!!!

Ahhh !!! Ahhhh !!!!... Tiens une chose que j'aime : l'innocence des mômes. J'aime pas faire l'amour avec une femme et penser à c'qu'il y a à l'intérieur...

J'aime le catalogue de ManuFrance, les catastrophes illustrées des vieux Larousse. Les mots : Trans-Europe-Express... Trans-Orient-Express... Trans-Siberia-Express... J'aime bien le graffiti du bout de ma rue. Mais j'aime pas la collection de mon cousin qui habite à Gueunion (rognures d'ongle et touffes de cheveux, poussière de barbe, appendices et flacons de larmes).

J'aime bien être témoin d'une scène tellement énorme qu'on n'oserait même pas la mettre dans un film ! J'aime le Bois de Boulogne les jours fériés. J'aime bien le chien de M'amselle Mauricette.

Ah ouais : j'aime bien... les trains qui s'côtoient, aux approches des gares. Mais j'aime pas laisser un p'tit pois tout seul dans mon assiette.

J'aime pas les barbus sans moustache. J'aime pas l'idée qu'on dort un tiers de sa vie mais j'aime bien l'idée qu'après la mort, ça sera pas pire qu'avant la naissance. J'aime : Bibi Fricotin, Razibu Zouzou, et le p'tit Cérébos. J'aime le rire de Richard Willmark. Et pis heu... J'aime pas... heu... la goutte d'eau qui r'monte...

J'aime heu mon chien quand il s'ébroue... mais pas quand il vient me réveiller en collant sa truffe froide sur ma joue ! Quand j'étais gosse j'aimais l'odeur du pain grillé le matin, du plastique à r'couvrir les livres à la rentrée, et puis le p'tits pots de colle blanche... à l'école... J'aimais prendre les escalators dans le mauvais sens, dérouler la toile cirée, et fouler la neige immaculée...

Mais j'aimais pas... et j'aime toujours pas : les cadavres des sapins de Noël sur les trottoirs en janvier. J'aime : les départs en vacances !! J'aime bien allumer la radio et tomber sur la chanson que j'avais justement envie d'écouter. Mais j'aime pas la fin des émissions à la télé... surtout quand j'ai pas sommeil !!

Par contre, quand je sors la nuit, j'aime bien tourner la tête, et voir la Tour Eiffel qui s'éteint.

Et pour finir, quand je vais au cinéma voir un film, j'aime bien quand arrive le mot : FIN."

Retranscription du monologue de Dominique Pinon dans "Foutaises", court-métrage de Jean-Pierre Jeunet, où l'on découvre déjà les désormais fameux "J'aime/J'aime pas" d'Amélie Poulain. Charmant !
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Messagepar NEXUS6 » 20 Oct 2003 17:19

"J'aime passer mon doigt sur la poussière sur le livre en haut de la pile.
J'aime pas les ouvertures faciles sur les briques de lait, on ne peut pas boire à même la boîte."

"J'aime: Apprendre qu'il fait froid dehors en embrassant une joue fraîche.
J'aime pas: Me réveiller 5 minutes avant mon réveil."

"J'aime quand le soleil passe à travers la balustrade et fait des rayures sur le mur.
Je n'aime pas quand le dentifrice tombe de ma brosse à dent.
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Messagepar NEXUS6 » 20 Oct 2003 17:19

Les "j'aime-j'aime pas" de Raphael Poulain, Amandine Fouet et l'histoire de la jeune Amelie : "Dans son monde les disques vinils sont fabriqués comme des crêpes".
--> http://www.chez.com/ameliemelo/amelie01.mp3

Les "j'aime-j'aime pas" de Suzanne, Georgette, Gina, Hippolito l'écrivain raté, Joseph, Philomène l'hôtesse de l'air, Rodrigue le chat, Amélie. La mort de Diana, la découverte de la boite et la décision d'Amélie. La rencontre d'Amélie avec Madeleine Wallace "Je suis la belette de personne"... Présentation de Collignon l'épicier et de Lucien.
--> http://www.chez.com/ameliemelo/amelie04.mp3
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Messagepar NEXUS6 » 20 Oct 2003 17:21

J'aime ...

Tapoter avec une petite cuillère sur l'opercule métallique des produits laitiers.

Me couper les ongles (bien courts).

La verve d'Edouard Baer, Fabrice Lucchini, Benoit Poelvoorde.

Me (faire) gratter le ventre ou le dos.

Me faire shampouiner.

Me faire carresser les cheveux.

Les pigeons mâles qui roucoulent pour draguer les femelles.

Faire de la batterie sur mes cuisses et mon ventre mouillés en sortant de la douche.

Traverser mon appartement assis sur ma chaise à roulettes, avec un grand élan.

Faire pipi directement dans l'eau au fond des WC pour faire beaucoup de bruit (quand je sais que personne n'entend).

Faire pipi en parfait silence (quand je pense que l'on peut m'entendre).

Réaliser que j'ai doucement fermé les yeux d'un contentement de plaisir.

Boire un café avec des gens que j'aime.

La candeur pure des enfants.

Chercher dans le dictionnaire des mots très abstraits et impossible à décrire avec des mots (les sentiments par exemple), et m'extasier devant la limpidité de leur définition.

L'excentrique odeur de mon urine après avoir mangé des asperges, des artichauds ou des fruits de mer.

Râler contre les glaces Magnum©™ dont l'enveloppe chocolatée se brise et tombe systématiquement vers la fin.

Jeter des gouttes d'eau sur des plaques électriques brûlantes.

Les "â" et "û", comme dans "râler" et "brûlantes".

Me répéter que l'imprévu est ce qui fait supporter le quotidien, pour m'en persuader.

Faire de la fumée en respirant même si quand même on se gèle les couilles.

Arracher les étiquettes des bouteilles.

Les mots "pathétique", "grisant", "crédible", "s'étioler".

Le double-sens de "vanité".

Déboutonner entièrement d'un geste viril la braguette de mon jean.

Ouvrir les sachets de capsules d'expresso que l'on a au bureau, pour hûmer l'odeur à la fois âcre et sensuelle du café.

Apercevoir le moment furtif du changement sur un afficheur digital (radio-réveil, panneau lumineux autoroutier,...)

Avoir les cheveux bleus.

Les (rares) personnes qui sourient dans le métro.

Mon polochon froid, le dorloter, le caresser, le jeter en l'air allongé sur le lit pour qu'il me retombe dessus avec cette infinie volupté qui le caractérise.

Me réveiller en sursaut, patauger quelques secondes pour retrouver quel jour on est, réaliser qu'on est dimanche, et replonger goulument dans la douceur de ma couette et du sommeil jusqu'à des 14H.

Les gens qui s'énervent tout seul et se tapent la honte en public. Exemple :
- Les Kiné, c'est toutes des salopes! Elles tripotent des mecs toute la journée! La mienne, elle est mariée, je l'sais, ben elle ne porte même pas d'alliance! Elle l'enlève, la salooOope!
- Heu... Ben oui, pour masser, elles enlèvent leur alliance, c'est obligé.
- Ah heu... Ahem.. Oui oui... Houla il est tard.

Les filles des pubs Nivea©®.

Les bisoux gratuits et spontanés.

Aller à l'opéra avec des fringues pourries.

Les gens amoureux.

La voix-off féminine d'Arte.

Faire l'amour avec une danseuse.

Les fruits rouges frais (mais pas trop dans les desserts).

Quand ma glace est un peu fondue.

Lire allongé dans l'herbe au soleil, entre les arbres, à mi-chemin de la terre et du ciel.

Faire cramer tout ce qui me passe sous la main.

Le frisson au moment de poster une lettre importante.

Sortir d'une boulangerie avec une baguette, et croquer des morceaux de pains frais croustillant.

Les diners du dimanche, après un repas de famille, où on prétend ne pas avoir faim, mais où on se goinfre de charcuterie et de fromage, avec une douce culpabilité étouffée par un plaisir authentique et confortable.

Voir mon neveu (4 ans) dormir dans des positions improbables.

Regarder dormir les filles que j'aime.

Imaginer l'hypothétique moment où mes hypothétiques enfants me demanderont comment j'ai rencontré leur hypothétique maman.

Le craquement feutré du vieux parquet de mon appartement.

L'autocollant représentant naïvement un nounours dans l'ascenseur de mon immeuble.

Voir que mes prédécesseurs dans la queue de la FNAC©® achètent des CD/DVD/livres que j'aime.

Me faire des sandwichs improbables avec les derniers restes de mon frigo rachitique, et m'auto-persuadés qu'ils sont excellents, qu'ils brillent (au moins) par leur originalité.

Me sentir tout petit en sortant d'un spectacle.

Au lever, profiter de looOongues minutes d'une douche brûlante, puis bien me sécher.

En été, quand il fait très chaud, prendre une douche fraîche avant de me coucher, et me sécher très peu.

Les pieds et les orteils de certaines femmes (en général celles que j'aime).

Lécher les plats enduits de pâte à gâteau (surtout au chocolat).

Apprendre de nouveaux mots.

Le sable humide qui s'assèche sous chaque pas à la plage, en lisière des vagues.

La honte des dragueurs dont le regard qui lutinait a été capté.

Le poids écrasant de son corps immobile dans la baignoire qui se vide.

Prendre une douche avec la fille que j'aime.

Ne pas prendre de douche certains jours, le dimanche par exemple ; et l'odeur de mes mains ces jours-là.

Le doux crépitement et l'incandescence scintillante d'une cigarette qui grille dans l'obscurité totale et un parfait silence d'une nuit comme on en trouve qu'à la campagne.

Les réalisations cinématographiques des frères Cohen, Daren Aronofsky.

Manger un bon plat qui rappelle les bouillies informes des cow-boys dans les westerns.

Me retenir le plus longtemps possible de faire pipi quand je sais que je peux y aller à tout moment.

Les vertiges métaphysiques.

Rencontrer une personne inconnue, et être submergé de questions.

Le pouvoir de l'esprit sur le corps : l'oubli de la faim quand on est amoureux, les sensations décuplées du sexe avec de forts sentiments, ...

L'inscription "ne pas faire vomir" sur les flacons d'eau de javel.

La pluie qui remonte sur les vitres de la voiture.
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Messagepar NEXUS6 » 20 Oct 2003 17:22

J'aime pas ...

Entendre ou voir un moustique qui me tourne autour, surtout quand je suis couché.

L'effet "truite" du gel-douche (l'impression d'avoir la peau huileuse après s'être rincé).

Me montrer tout nu en public.

Faire caca dans un lieu inconnu.

Avoir des chaussettes trop grandes.

Marcher dans la rue à côté d'un inconnu à la même vitesse que lui.

Ne pas comprendre.

La banalité.

Se complaire dans la facilité.

Réaliser dire "a priori" dans toutes mes phrases.

Les couples où l'homme prépare toujours et uniquement les pâtes (avec fierté) car c'est le seul plat qu'il sache cuisiner.

L'extrême médicalisation de mes contemporains (qui emporte en vacances plus de médicaments que de vêtements).

Encoller des enveloppes ou des timbres avec la langue.

Qu'on me fixe du regard pour m'entraîner dans un rire collectif suite à une blague que je juge médiocre.

Les spots pour Darty©® avant la météo.

Que mon caleçon remonte tout seul et fasse des bourrelets inconfortables dans mon pantalon trop serré.

Avoir une phrase débile qui me parasite la tête.

Etre prévisible.

Les mamans introduisant inconsciemment des névroses à retardement chez leur enfant en leur disant "arrête de faire le fou, tout le monde te regarde".

Oublier de refermer le paquet de pain de mie.

Ces phrases dont on nous impose la vue quotidiennement et qu'on connait par coeur malgré nous, même en langue étrangère (ex. : "Mit Beiden Hände ziehen" sur le dérouleur de torchons dans les WC publics).

Que les acteurs se retrouvent à poil d'un plan à l'autre dans les scènes d'amour alors que toi tu galères pour rester glamour et enlever dignement ton pantalon et tes chaussettes, et qu'il a été scientifiquement prouvé que c'est impossible.

Que l'expression "au temps pour moi" s'écrive "au temps" et pas "autant".

Les gens qui prennent un Sunday©™ fraise ou caramel.

L'idée d'être formaté (par exemple, que les gens trouvent étonnant d'avoir les cheveux bleus, alors qu'un candide enfant de 2 ans ne trouve pas cela anormal).

Trouver une de mes réflexions incroyablement subtile, et me rendre compte par la suite qu'elle est d'une effroyable banalité (cf. phrase précédente...).

Qu'il soit beaucoup plus difficile d'aimer que de ne pas aimer, de complimenter que de critiquer, de pardonner que de condamner.

Croiser une fille craquante dans un supermarché avec un paquet de papier-toilette à la main (la honte, grillé à vie).

Ce qu'incarnent Jean-Pierre Pernaut, David Douillet et Brahim Asloum.

Les filles des pubs Fa©™.

Les gens qui, au téléphone, ne vous laissent pas le temps de finir vos phrases.

La tendance RnB qui déforme les noms (même ringards) pour les rendre plus hype : K-treen, Ro-G, etc.

Recevoir de l'Antical©™ sur une plaie, comme les petits bouts de peau qu'on arrache douloureusement à la base des ongles (ouille).

Voir des pigeons avec des pattes ou doigts cassés.

Enfiler un pantalon en commençant par la jambe gauche.

Réaliser que je suis tristement droitier, et complètement incapable avec mon côté gauche.

Avoir des poussières sur les globes oculaires qui tâchent l'uniforme azur du ciel.

Les mentions "bien mais peut mieux faire" qui figuraient régulièrement sur mes bulletins scolaires (si c'est déjà bien, pourquoi obligatoirement devoir se casser le cul?)

Les expressions toutes faîtes, les (mes) automatismes de langage : "banalité affligeante", "anecdote croustillante" ...

Ne pas pouvoir manger de dessert en fin de repas.

Les gens dont le seul moteur des discussions est "Moi, je... Moi, je... Moi, je..." (qui se transforme en "Moi, mes enfants..." chez les jeunes mamans).

Devoir me rincer la bouche avec un pommeau de douche (par exemple, quand on vient de se laver les dents et que le lavabo est occupé).

Penser à des testicules de taureau en sortant la mozarella de son emballage, et gâcher ainsi le plaisir de la marier avec des tomates.

L'état de torpeur gluant qui annihile toute motivation, qu'on ressent quand on commence à avoir de la fièvre.

L'odeur de la peau de mes genoux.

Réaliser que mes phrases romantiques, dans lesquelles je cherche à retranscrire mes sentiments profonds, contiennent systématiquement le mot "vie".

Que l'on appelle "gamins" des enfants, surtout dans la bouche de leurs parents.

Lire un bouquin que je n'ai pas acheté, comme si je n'allais jamais pouvoir me l'approprier totalement, en le touchant, le feuilletant de temps en temps, ou tout simplement en l'apercevant dans ma bibliothèque.

L'odeur grasse et suffocante des cheveux sales.

Les gens qui parlent tout seuls, dans la rue, et surtout au bureau.

Dans les films, les transitions indigentes à base d'atterissage d'avion, juste pour faire comprendre avec une subtilité éclatante au public demeuré que la scène suivante aura lieu dans un aéroport.
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c'est la poule qui fit lo zophe...

Messagepar scaphoide » 30 Oct 2003 20:20

Mon dieu NEXUS6, ce n'est plus le café du commerce; tout cela sent plutôt Saint Germain des Près, mais je préfère quand même le Flore au Latin...

Cordialement.

GM
Si votre tête est enfouie dans le sable, votre derrière est une cible de choix!!!
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Messagepar mekas » 31 Oct 2003 15:15

J'aime Perec... :hello:
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Messagepar alégorie » 04 Nov 2003 19:45

moi j aime Nexus tiens lol :wink:

et j aime pas qd je poste un message et que personne me répond

:lol:
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