Le 117 répond à la technologie moderne
Nouvelle centrale - Les appels seront traités plus rapidement.
valérie duby
Publié le 05 décembre 2006
Vieille de treize ans, elle ne répondait plus aux technologies modernes. La Cecal (Centrale d'engagement, de coordination et d'alarme) de la police genevoise a donc été entièrement modernisée.
Le nouveau centre du 117. © Pascal Frautschi
Présentée hier à la presse, cette nouvelle centrale d'urgences répond aux dernières ­exigences opérationnelles avec pour mission principale de ­répondre aux besoins de la population.
Trois écrans
Au troisième étage de l'Hôtel de police de la Gravière, aux Acacias, les opérateurs du 117 apprivoisent leurs nouveaux locaux. Devant eux, trois écrans. Le premier signale les appels, le deuxième les localise, tandis que le troisième fait état des réquisitions en cours. Seule la radio date encore de Mathusalem, elle sera changée pour l'Euro 2008.
«Police secours Genève, bonjour!» Le policier ne répond plus au téléphone. Tout se fait (casque sur la tête) par informatique, ce qui permet aux opérateurs de voir en direct sur écran la typologie précise des lieux d'intervention et de signaler (si besoin est) la présence d'une route barrée, d'une ambassade ou d'animaux dangereux…
Lors de grosses alarmes, de type accident d'avion, le policier a – au travers de son logiciel – accès à toutes les informations nécessaires (plan d'intervention, canevas, directives) depuis son poste de travail.
Cinquante voitures équipées d'un GPS
D'ici à la fin de l'année, 50 voitures de police seront équipées de GPS. Ce qui signifie qu'elles seront immédiatement localisées sur la carte. D'ici à 2008, toutes ­devraient être dotées d'un tel dispositif.
Pour l'utilisateur, surtout, ces innovations technologiques sont les bienvenues. Jusqu'ici, le système était trop souvent noyé par des appels au 117 qui n'avaient rien à voir avec des urgences…
Conséquence, le délai d'attente pouvait atteindre une minute en cas de surcharge. «Il y avait par moments saturation», confirme le commandant de la gendarmerie, Christian Cudré-Mauroux. La nouvelle centrale opère un tri à la base. Dorénavant, lorsqu'une personne compose le 117 (ou le 112, le numéro d'urgence européen), elle est dirigée par un guide vocal. Si l'appel n'est pas «urgent», il faut composer le 1. Sinon, il suffit de rester en ligne. Les appels urgents sont traités par les opérateurs de la police tandis que les autres sont transmis aux téléphonistes de la centrale qui les dirigent vers les meilleurs interlocuteurs.
Il est désormais aussi possible d'insérer des messages temporaires (pour annoncer un exercice avec sirènes par exemple) ou de plus longue durée. L'occasion de rappeler au public que le numéro de dérangements téléphoniques de Swisscom n'est plus le 112 depuis 1995 (!) mais le 175.

Au lieu de verbaliser, un policier américain fait chanter du rap à deux jeunes noirs

WASHINGTON (AFP) - mercredi 6 décembre 2006 - Un policier de Tempe dans l'Arizona qui avait interpellé deux jeunes noirs au volant pour avoir jeté des ordures, leur a fait chanter du rap devant une caméra au lieu de les verbaliser, suscitant les protestations de la communauté noire et les excuses du maire.

Le policier, également coproducteur d'une émission de télé-réalité sur les interventions de la police dans la rue, a fait passer la séquence à plusieurs reprises en novembre sur une chaîne câblée locale.

Des organisations de défense des droits civiques dont la NAACP et National Action Network ont protesté et le maire de Tempe, Hugh Hallman, a présenté des excuses.

"Vous savez combien ça coûte de jeter des ordures par-terre? 500 dollars", dit le policier aux deux jeunes mi-figue mi-raisin qui sont sortis de la voiture.

"Pas d'amende si tous les deux vous chantez un petit rap sur... sur quoi donc vous pourriez rapper? Sur les ordures! OK?", dit l'officier, qui est blanc, devant son collègue qui le filme.

Les deux jeunes s'exécutent en riant: "Yo, ils m'ont arrêté, parce que j'ai jeté des papiers...".

En conclusion le policier s'exclame hilare: "Vous savez pourquoi j'ai toujours raison. J'ai un badge et une arme. C'est comme ça que ça marche, hein?".

L'Association pour les droits civiques des Noirs, la NAACP s'est indignée de la scène "inconvenante et avilissante", a indiqué à l'AFP le révérend Oscar Tillman, responsable de cette association à Phoenix.

"Si cela s'était passé avec deux jeunes étudiants blancs, je doute que le policier serait allé dans cette voie", a-t-il ajouté.

"Cette vidéo est totalement inacceptable", a déclaré de son côté le maire de Tempe Hugh Hallman. "Je présente mes excuses à tous".

La scène a été filmée en août mais est passée dans l'émission locale de télé-réalité en novembre jusqu'à la semaine dernière. L'émission a été suspendue et une enquête interne a été ordonnée mardi par la police, a indiqué le représentant de la NAACP.