Diskeeper 2010, le test.
Diskeeper est un logiciel commercial édité par Diskeeper corporation : http://www.diskeeper.com/
Wikipedia a écrit:Diskeeper, crée en 1986 pour les plateformes VMS est devenu le seul et original défragmenteur de disque automatique avec Set It et Forget It, puis avec InvisiTasking et recemment IntelliWrite . Une des premières version de Diskeeper a été choisie par Microsoft comme défragmenteur intégré des systèmes d’exploitation de Windows 2000, 2003, et XP.
Aujourd’hui, Diskeeper est le leader mondial de la défragmentation. Avec plus de 35 Millions de licences vendues, ses logiciels sont distribués dans les principaux pays du monde.
J'ai pu tester pour vous la version complète, la 2010 Pro Premier, c'est la version la plus complète pour les particuliers et les machines client (non-serveur).
Un récapitulatif des versions est disponible sur cette page, avec les prix en dollars : http://www.diskeeper.com/business/diske ... fault.aspx
Sommaire
1.Installation et paiement.
2.Interface générale.
3.Défragmentation manuelle.
4.Défragmentation automatique.
5. Bilan et conclusions.
1.Installation et paiement.
Le logiciel est à télécharger chez l'éditeur (~ 20 Mo), en version d'évaluation de 30 jours dans un premier temps, si vous souhaitez faire un test. J'ai pu faire remonter un certain nombre d'informations à l'éditeur.
Le premier constat est que le programme est disponible uniquement en anglais pour l'instant. Interrogé, l'éditeur, via la plateforme marketing française (très réactive), nous a informé que toutes les versions n'étaient pas disponible en français, l'information a été transmise.
L'installation est simple et sans surprises.
Laissez cette case cochée, vous verrez pourquoi par la suite, la défragmentation automatique est une fonction très importante du programme :
Pour le paiement, il vous est demandé d'entrer une clé de licence, procédure on ne peut plus classique.
Vous cliquez sur Buy ou bien vous allez chercher dans le menu où entrer la clé :
Vous povuez activer le programme par internet, ce sera le plus simple :
Une fois cela fait, vous le logiciel n'est plus limité. La procédure peut en revanche sembler un peu longue, pas moins de 5 écrans ou étapes, mais elle n'est - bien sûr - à faire qu'une seule fois.
2.Interface générale.
Voici l'interface, qui utilise Microsoft Management Console, cela ne dépayse pas, si vous utilisez les défragmenteurs intégrés à Windows, ou d'autres outils comme l'outil de gestion de l'ordinateur, ou le gestionnaire de disques.
L'essentiel est à portée de clic. Séparez en deux moitiés par une ligne horizontale, la moitié du haut correspond aux opérations à lancer et à l'état des disques et des options, la moitié du bas donne accès aux statistiques et bilans d'opérations, pour résumer. L'interface donne accès de plusieurs manières aux opérations et informations, par les menus, par clic droit sur chaque volume, ou par les boutons. Cela peut sembler redondant, mais tout le monde devrait y trouver son compte.
Vous pouvez réaliser plusieurs tâches, principalement :
- lancer une analyse
- lancer une défragmentation
- paramétrer les fonctions automatiques (par volume)
3.Défragmentation manuelle.
A tout moment, vous pouvez lancer une défragmentation manuelle.
La première étape consiste d'ordinaire à faire une analyse du volume à défragmenter pour vérifier la nécessité de l'opération.
Par défaut, Diskeeper affiche les performances, les plus fragmentés étant sources de baisse de performances, il s'agit d'un affichage synthétique :
Vous pouvez demander à voir la structure des fichiers, qui correspond à l'affichage auquel on est habitué dans les défragmenteurs classiques :
Un rapport très complet vous permet de cibler les fichiers en cause et d'estimer en détail ou de manière globale le besoin de défragmenter ou non :
Si vous lancez manuellement une défragmentation, on vous prévient que le mode automatique proposé par le programme est plus efficace.
Cela surprendra l'utilisateur de logiciels plus classiques, habitué à lancer une défragmentation qui nettoie plus ou moins le disque de manière complète. En réalité, le mode automatique, spécialité de Diskeeper, semble à privilégier. Testons quand même !
Là, les choses se compliquent, surtout pour le non anglophone, ou le néophyte. VSS ?
Il s'agit du nom abrégé du service Windows Cliché instantané de volume. Vous pouvez regarder l'état du service (démarré/arrêté) et son type de démarrage (désactivé, manuel automatique) dans la console de gestion des services windows (menu démarrer, exécuter, services.msc, la ligne s'intitule Cliché instantané de volume, doublez cliquez dessus pour connaître l'état du service et choisir en conséquence).
Si vous cliquez sur continue la défragmentation commence, et le programme affiche l'état des travaux (notez la barre de progression en bas à droite).
Une fois terminée, le bouton close est disponible et vous avez accès aux statistiques de défragmentation :
En faisant une nouvelle analyse, j'ai été surpris de constater que des fichiers (non verrouillés par Windows ou un programme en cours d'utilisation) restaient fragmentés. Le programme dit vrai, il faut donc se pencher plutôt sur la fonction de défragmentation automatique.
La partie suivante explique comment l'activer, ce qui est bien plus simple.
4.Défragmentation automatique.
C'est la meilleur option à choisir, et elle peut être activé volume par volume (autrement dit, chaque lettre de lecteur est indépendante des autres.
Le plus simple est de faire un clic droit sur le volume de votre choix, à l'écran principal, et cliquer sur automatic defragmentation, ce qui vous conduit à ce menu.
Vous pouvez ainsi définir des plages horaires où le défragmenteur va agir automatiquement et travailler à l'arrière plan, discrètement.
Tests effectués, le programme ne "triche" pas, il va réellement mettre à profit les moments d'inactivité du PC, de manière à ne pas faire subir de ralentissements. De fait, je n'en ai pas remarqué. L'activité du disque dur est pour sa part facile à observer et constater, à l'oreille ou visuellement selon le boitier de votre unité centrale. Le simple fait de bouger la souris vous fait reprendre la main, même si le programme travaille sur un gros fichier : l'utilisateur est prioritaire.
Petit à petit, le disque a été parfaitement défragmenté, et il le reste, ce qui affranchit des contraintes telles que lancer une défragmentation, en bloquant plus ou moins la machine.
Les autres options proposées, comme I-FAAST et IntelliWrite sont à activer également (si disponible, cela peut aussi dépendre de votre disque dur et de votre OS).
I-FAAST agence intelligemment les séquences de fichiers pour accélérer leur accès. L'option n'est pas disponible si VSS tourne (voici une autre manière de le savoir), ou sur les disques dont les clusters font une certaine taille.
Ne modifiez pas la taille de vos clusters pour cette option, bien sûr.
IntelliWrite permet d'éviter la fragmentation en écrivant "proprement" les données sur le disque, de manière à minimiser la fragmentation à venir. Cette option est à activer ou laisser active, de manière à profiter pleinement des défragmentations d'arrière-plan.
5. Bilan et conclusions.
Le bilan est positif, le programme remplit bien sa fonction, mais peut s'avérer déroutant pour bon nombre d'utilisateurs.
Voici un récapitulatif synthétique, suivi d'observations plus personnelles, que j'ai pu remonter à l'éditeur, très attentif aux retours, et à l'écoute.
Ces aspects peuvent changer au fil des versions, j'en ai retenu 10, après plusieurs mois de tests.
Points forts :
- La défragmentation automatique, avec un planificateur très adaptable.
- Les performances du logiciel, si on active les automatismes.
- La discrétion du programme en mode automatique.
- La légèreté : un service à 8,2 Mo de mémoire vive (testé sous Windows 7 SP1 32bits, 4Go de ram).
- L'accessibilité, l'interface donne beaucoup d'informations (trop ?) mais regroupe tout à portée de clic.
Points faibles :
- L'interface en anglais, pour un programme payant.
- Le jargon technique trop abondant (voir les écrans I-FAAST et VSS), l'utilisateur de base sera perdu.
- La phase de paiement un peu laborieuse (mais à ne faire qu'une fois).
- L'installateur au moment du test décompacte... un contenu de CD avec autorun.inf ? Inhabituel.
- La mise à jour impose de re-télécharger l'installateur, le néophyte appréciera un module automatique.
Parlons plus en détail.
Dans cette version, le programme est marqué de la patte "pro", et ne cible pas forcément, tel quel, le grand public. On pourra consulter sur le site les différentes éditions du programme, celle-ci est la plus complète (hors programmes pour serveurs). Le grand public, du moins ce qu'on appelle grand public, cherche à mon sens, d'après ce que je vois sur les forums, la légèreté, la gratuité, et la simplicité. Le convaincre n'est pas une tâche aisée pour un éditeur, surtout qu'en l’occurrence, il doit changer ses habitudes.
Les communautés de technophiles que l'on rencontre sur les forums spécialisés regroupent des utilisateurs en détresse et des internautes plus aguerris, qui aiment je crois savoir exactement ce qui tourne sur leur machine, et en maitriser un maximum d'aspects. "Je défragmente quand je veux". Oui, mais non. Diskeeper défragmente quand vous lui tournez le dos, c'est son point fort, set and forget (paramétrez et oubliez). Le gros avantage est que le travail se fait de manière transparente, et que si la fragmentation vous préoccupe, vous pouvez oublier cette question en le laissant tout faire. Exit les "séances" de défragmentation où la machine ne fait que ça, et on attend... un moment.
C'est aussi une conception de la question très adaptée aux entreprises, avec des heures creuses pour les machines, qui se défragmentent pendant la pause déjeuner par exemple.
C'est justement là, en même temps, que l'utilisateur néophyte peut y trouver son compte : un souci de moins, le programme travaille pour moi. C'est l'optique avancée par toutes les suites logicielles, on voit cela pour les antivirus et firewalls intégrés par exemple : le logiciel se charge de tout, et décharge d'autant l'utilisateur. Ca, il le fait bien, et ne plante pas (bien sûr), c'est aussi ce qu'on attend d'un programme payant : qu'il travaille pour nous et à notre place : nous le payaons pour ça.
Chacun peut donc y trouver son compte. Reste en revanche à traduire toutes les versions du programme, c'est un point crucial, qui le prive de bon nombre de clients potentiels.
De même, l'interface pourrait être allégée, ou proposer plusieurs niveaux de lecture, par un menu affichage normal / affichage avancé, avec plus de guides étapes par étapes (wizards), éventuellement. L'utilisateur est habitué aux cases de réglages cochées et estampillées "recommandé". Ca ne cassera pas la machine si le réglage n'est pas optimal, de toute manière.
L'installation se fait vite, et les utilisateurs sensibles à leurs performances peuvent dormir tranquilles, le programme est vraiment discret et léger. On trouvera toujours des machines ou des utilisateurs pour s'en plaindre, mais il faut se rappeler que c'est aussi et d'abord le noyau de Windows qui détermine la façon dont la mémoire est consommée et utilisée. Sous Windows 7 sur ma machine, 8,2 Mo pour le service qui se charge des statistiques et de la surveillance des volumes. C'est peu, c'est bien.
J'ai beaucoup apprécié la réactivité de l'éditeur et la possibilité de pouvoir remonter ces informations, c'est une chose qu'il faut mentionner également.
Reste à lire vos commentaires, questions, remarques, à présent.